1968 : 3ème épisode:: de Munich aux abords de la frontière turque
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►Mercredi 10 juillet 1968
| Michèle et Alain se joignent à notre expédition Stratégie pour la passage de la douane entre l'Allemagne et l'Autriche |
Nous nous réveillons, Alberto dort encore, Jo n’est pas arrivé, nous supposons qu’il est à Munich. Vers 9 heures, nous partons avec Alberto rejoindre le parking situé juste à l’entrée de l’autoroute, là où nous étions le dimanche précédent avant que Jo et Alberto nous proposent cette aventure. Toujours la même concentration d’autostoppeurs.
Alberto nous demande de trouver d’autres candidats pour conduire les bagnoles une dizaine de kilomètres pour franchir la frontière allemande- autrichienne.
Notre choix s’arrête sur deux français : Alain et Michèle. Ils nous paraissent sympathiques hormis le gars qui se la joue ! Guy-Noël et moi pilotons une 404, Michèle et Alain l'autre 404, Jo et Alberto chacun dans une Mercedes.
Puis, méchante complication : On rejoint le parking où nous avions dormi avec Alberto, celui-ci nous y redépose et repart avec Alain et Michèle au premier parking pour attendre Jo. Longue attente, on baratine la serveuse " boudino-sympa ", on observe la "faune allemande" : chemises de corps, shorts, etc …
Je m'endors sur un banc. Un autocar s'arrête, rempli de français de tous âges et tous idiots à mes yeux, je me réveille et vers15 heures, Alain arrive en courant triomphalement accompagné d'une tribu de beatniks hirsutes et de toutes nationalités, nous sommes étonnés.
Aux alentours de 16 heures, on embarque enfin, Quatre par véhicules, ce qui fit seize personnes : Jo et Alberto, Alain et Michèle, Guy-Noël et moi plus le reste en cheveux et barbes.
Dix kilomètres plus loin, les véhicules s'arrêtent et Alberto nous explique sa stratégie Quatre possesseurs de conduire se mettent au volant de chaque voiture et nous démarrons toutes les dix minutes vers la frontière. Le passage de la douane est assez folklorique et on se retrouve au bout d'une heure de l'autre côté de la barrière, tous "sains et saufs". Alberto nous félicite et on se raconte nos passages périlleux respectifs. L'américain qui conduisait "ma" 404 tremblait, il n'a pas de permis de conduire.
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1ers tampons |
A la bretelle de Salzburg Nous nous arrêtons. Alberto explique aux types que l'on dormira à Salzburg et qu'on les reprendra au même endroit le lendemain matin et on redémarre tout de suite. Jo et Alberto dans les deux Mercedes. Alain et Michèle dans une 404, Guy-Noël et moi dans la 404 blanche.
Nous quittons l'autoroute et nous arrêtons sur le bord d'un lac et nous nous baignons. Jo et Alberto sont très marrants, Michèle sympa, Alain sans intérêt. Puis nous repartons tout frais et traversons l'Autriche. On s'arrête pour prendre une escalope viennoise, la spécialité autrichienne. Nous continuons sur les routes en lacets, les paysages sont très beaux.
►Jeudi 11 juillet 1968
| Traversée de la Yougoslavie et passage folklorique de la douane bulgare |
Après une bonne nuit, nous roulons jusqu'à 14 heures pour atteindre la frontière Austro – Yougoslave. Nous nous arrêtons un kilomètre avant la douane pour prendre chacun nos voitures respectives, Guy-Noël et moi permutons nos 404 avec les Mercedes inscrites à nos patronymes. Le passage se fait sans aucun problème et nous nous installons pour dormir.
Là, c'est la grosse surprise : Alain, Guy-Noël et moi prenons nos sacs de couchage pour aller dormir à la belle étoile. Après quelques recherches, on trouve un endroit merveilleux sous les arbres, déroulons nos sacs, nous nous préparons à dormir, et on entend un bruissement, on aperçoit deux silhouettes, c'était en fait deux policiers armes au point qui nous prenaient pour des espions !
Ils nous demandent d'aller dormir sur un talus en-dessous d'un lampadaire pour qu'ils puissent nous voir ! Vive la liberté en Yougoslavie. Nous nous endormons tant bien que mal parmi les bosses et sous la lumière puissante des réverbères.
Réveil vers huit heures, nous nous extrayons de nos sacs de couchages et tentons d'oublier nos courbatures, puis départ vers huit heures et demie.
C'est la traversée de la Yougoslavie avec un premier arrêt à la sortie de Zagreb pour un déjeuner très sympa.. Il fait une chaleur à crever, nous cherchons un lac pour nous baigner, sans trouver notre bonheur.
Guy-Noël est victime d'une crevaison, assez vite réparée, le temps de faire un petit pipi.
Sur les routes Yougoslaves, on ne voit que des chars à bœufs, les villages paraissent extrêmement pauvres.
Sur la route, on se marre comme des fous au volant de la 404. En allant chercher un paquet de cigarettes dans la voiture, je casse la clé dans la serrure… Ouf ! Alberto ne râle pas. Après le dîner, nous repartons et arrivons à la douane Bulgare. Les douaniers sont très marrants et décontractés, ainsi que Jo et Alberto, ils lui demandent s'il n'a rien à déclarer, il répond que non en baissant son pantalon ! Ensuite les douaniers fouillent les bagnoles. Alberto envoie un pneu qui rebondit sur le pied du douanier !
Après ce passage folklorique, on s'installe pour dormir sur un parking.
►Vendredi 12 juillet
| Traversée de la Bulgarie, Ballade dans Sofia Nous faisons du "Bateau-stop" dans un lac |
Nous quittons le parking où nous avions dormis et traversons la Bulgarie avec un arrêt dans la capitale Sofia. Il fait très chaud. Nous prenons un bain turc et partons nous balader, nous rencontrons dans un snack-bar un jeune bulgare avec lequel nous sympathisons.
Je désire acheter des babioles, mais je n'ai pas d'argent bulgare et il nous est impossible d'échanger les Traveller's-Checks de l'autre côté du rideau de fer. Je râle, mais ça ne sert à rien.
L'après-midi, nous allons à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest pour aller se baigner dans un lac et cela nous fait beaucoup de bien
Avec Michèle nous traversons le lac à la nage, on est assez crevé, mais heureusement, un Chris-Craft passe à une cinquantaine de mètres de nous, Michèle fait signe au pilote qui revient vers nous et nous revenons avec lui ! C'est vachement sympa.
Nous repartons vers dix-huit heures direction Sofia. Guy-Noël et moi enfilons nos bermudas et nous nous baladons dans Sofia, la capitale de la Bulgarie. Nous faisons la connaissance de deux Bulgares très sympas qui nous invitent à boire un pot. Ce sont des étudiants en électronique, nous discutons avec eux de nos pays respectifs. Nous passons une soirée très sympa, avant de nous quitter, nos deux amis offrent des cadeaux à Michèle, nous échangeons nos adresses respectives et nous nous quittons heureux de cette belle rencontre.
Nous rejoignons Jo et Alberto vers 20 heures, on rigole bien, nous sommes tous en pleine forme. Alberto nous offre deux paquets de Craven, c'est bien sympa ! Notre convoi repart vers 21 heures 45.Tout va bien et nous atteindrons sans-doute Istanbul le lendemain. Nous dormons sur la route à une quarantaine de kilomètres de la douane turque.
12juillet, Nous nous approchons de la frontière turque
Suite : 4ème épisode